▬ TENACES PROMESSES, DÉRISION MAGNIFIQUE
Une exposition à La Station — Gare des Mines
du 2 au 9 novembre 2017
— Vernissage le jeudi 2 novembre, de 18h à 22h
La Station — Gare des Mines ouvre ses entrailles du 2 au 9 novembre et accueille Tenaces promesses, dérision magnifique, une exposition collective réunissant le travail de plusieurs artistes français.
— Avec Mathis Collins, Morgan Courtois, Thomas Malenfant, Lucie Planty et Margot Pietri.
— Visuel : Luty
L’exposition s’appuie sur son titre pour former un corpus d’oeuvres. L’antagonisme romantique provient d’un passage d’Une femme à sa fenêtre de Pierre Drieu la Rochelle, paru en 1929. Dans cet extrait, le protagoniste Michel Boutros, un communiste en fuite, fait tout pour chasser de son esprit l’amour naissant qu’il porte à Margot alors qu’ils roulent à travers la Grèce.
L’auteur lui fait tenir un monologue intérieur, où, à la vue des plaines « chauves » et « écorchées », il constate l’épuisement de la terre par le travail de l’homme, et à partir des ruines de la campagne grecque, il projette la fin de la planète. Suite à quoi la narration se porte de nouveau sur Margot et on lit (à propos de « la bonne nouvelle, atroce », qui est celle de l’impossibilité pour lui de consommer leur amour naissant) :
« Mais elle la connaissait déjà, elle n’avait point idée qu’elle pût en espérer une autre de lui et elle la lisait, inscrite dans les lignes mortes de cette campagne qui recevait la tenace promesse du soleil comme une dérision magnifique. »
De là l’idée de rassembler des pièces qui auraient une forme de « persistance » (dans la forme, la figure, le genre, un style ou un rapport à l’archaïque) et seraient à la fois porteuses de leur propre ruine. Ainsi, en reprenant la phrase de Drieu : voir comment elles diffusent la tenace promesse du soleil comme une dérision magnifique.
— Crédits photos :
Mathis Collins, Dead Leaves will say it better, détail, 2017 (Photos : Julien Hayard & Levy/Delval)
Morgan Courtois, Format A2, Vitrine du FRAC, Île-de-france avec Romain Bobichon, 2017