Cycle.s est un espace de recherche transdisciplinaire (danse, création sonore et vidéo) qui profite de sa résidence à bord de Station Flottante pour écouter les récits que nous racontent les rivières. A-t-elle une « mémoire » ? Dès lors que les matériaux, mais aussi les corps noyés tels que ceux des esclaves durant la traite négrière, ou encore les exilé·e·s qui traversent la Méditerranée se dégradent plus lentement qu’à la surface. Comment l’eau nous situe-t-elle dans les enjeux politiques contemporains de race et de classe, mais également de genre, et comment nous permet-elle d’écrire de nouveaux récits, d’imaginer et de rêver ?
Jamika Ajalon est artiste interdisciplinaire, conférencière, et polymathe créative. Poète, romancière, essayiste, elle pratique le mélange des genres. Musicienne et productrice (aux côtés de Tony Allen, Vincent Segal, ou encore Zenzile, et au sein de son projet Jamika and the Argonauts). Elle interprète ses anti-lectures audio-visuelles / sonic slam et expose notamment à la Biennale d’art contemporain de Rennes, à Bétonsalon, à la Kunsthalle de Leipzig… Son livre de poésie Take Back the Narrative est disponible, et son premier roman Skye Papers sortira cet été.
Avant la pandémie, on voyait Timothée Nay danser à la Station tous les week-end. Il a fini par y organiser Cycle.s, un événement annulé pour cause de crise sanitaire. Il invitait les communautés, les musiques électroniques et les cultures club non occidentales à la Station. Cycle.s devient depuis un projet artistique transdisciplinaire dont Station Flottante et la première résidence de recherche. Depuis 2017, Timothée danse. Le voguing, le twerk, le krump, et puis ses trucs bizarres. Il fait ça seul, et parfois avec ses ami·e·s à Mains d’œuvres, au Générateur, à la Villette, au Palais de Tokyo… En mai 2021 il a présenté son premier solo « Je n’ai pas d’opinion sur le voguing ».