ZEITGEIST est une expérience d’écoute d’une harpe éolienne et d’un paysage bioacoustique fluvial, inscrite dans le champ de l’Écologie Sonore. Elle s’inspire du « deep listening » comme discipline sollicitant une conscience intérieure mettant en jeu le psychisme et l’imaginaire de l’écoutant. L’expérience propose une écoute attentive du mixage de l’ambiance naturelle de la navigation, captée par un couple de microphones et du son de la harpe. L’éolienne opère comme une antenne synesthésique, révélant le lien entre le vent et le son des canaux et le mouvement de la végétation le long des berges. A mi-chemin entre la performance sonore et l’installation visuelle, l’expérience offre une perception transfigurée du paysage à l’allure d’un travelling cinématographique.
A la croisée de l’art sonore et de la musique, Virgile Abela fait ses débuts aux côtés de Luc Ferrari, Pierre-Yves Macé, Jon Rose, Brian Anson ou Alan Douglas. Il développe un travail protéiforme où le son immersif s’offre en expérience au spectateur, dans une poétique du paysage. Il recherche une certaine immatérialité par la génération de flux vibratoires issus de dispositifs écosystémiques en rétroaction avec le vivant. Il compose avec le québécois Jean-François Laporte sous le nom d’INNER ISLAND, collabore en musique générative avec Julien Bayle ou Maxence Mercier, crée des espaces sonores avec Jean-Michel Bruyère et écrit de nombreuses musiques de concerts ou de spectacle [Théâtre du Centaure]. Il reçoit des prix de la SCAM, de la SACD, de Phonurgia Nova pour des œuvres sonores dans les domaines de la musique, de l’art numérique, du théâtre ou de l’art radiophonique. Artiste associé du LMA-CNRS, il enseigne comme tuteur au Master de recherche ICS, du laboratoire Prism-AMU